L'étude des effets de la sensibilisation à l'éthanol sur l'activité motrice et les neurones dopaminergiques de l'ATV chez la souris

Abstract

D’après l’Observatoire Européen des Drogues et des Toxicomanies (OEDT), l’alcool est la substance psycho active la plus consommée. Il a pour principe actif l’éthanol, il n’a pas de récepteurs propres, et stimule directement les neurones dopaminergiques en agissant directement sur la protéine G après métabolisation au sein de l’organisme (Jerrold S. Meyer and Linda F. Quenzer, Psychopharmacology : drugs, the brain, and behavior, 2013). Diverses études montrent des résultats positifs à la sensibilisation à cette drogue. En pharmacologie, la sensibilisation est l’augmentation de l’effet d’une drogue à une dose donnée, au fur et à mesure de l’administration chronique de celle-ci, qui serait due à l’adaptation des systèmes biologiques affectés par la substance. Ce projet de mémoire fait suite aux travaux de Didone et al. en 2014 qui montrent une corrélation entre l’activité motrice et l’activité des neurones dopaminergiques au sein de l’ATV, ainsi qu’une augmentation de l’activité basale dans cette même zone, après une sensibilisation de souris swiss à 2,5g/kg d’éthanol durant 8 jours en i.p.. Il donne aussi suite au stage réalisé l’année passée, portant sur la sensibilisation de souris C57BL/6J à 2,5g/kg en i.p. d’éthanol durant 8 jours, qui contrairement aux travaux de Brodie en 2002 (C57BL/6J 3,5g/kg en i.p. tous les deux jours durant 21 jours), ne montrent pas d’augmentation de l’activité dopaminergique, que ce soit au niveau basal ou après perfusion de différentes concentrations d’éthanol. Les travaux consisteront en une sensibilisation chez des souris DBA/2J, de 8 jours avec 2g/kg d’éthanol injectés par jour en i.p. ; en parallèle nous aurons un groupe salin. Nous observerons l’activité motrice des différents sujets au gré des jours, pour ensuite réaliser des perfusions d’éthanol, afin d’observer l’activité dopaminergique au niveau de l’ATV par électrophysiologie extracellulaire. Par la suite, nous reproduirons l’expérience de 2014 sur les souris swiss, avec le même protocole, mais une dose de 2,5g/kg.