L’orientation de l’enfant avec une déficience intellectuelle de l’enseignement ordinaire vers l’enseignement spécialisé

Abstract

A travers ce mémoire, nous avons voulu décrire le vécu de l’orientation de l’enseignement ordinaire à l’enseignement spécialisé de l’enfant en difficulté. Ces enfants en difficulté présentent une déficience intellectuelle. Nous considérons également que l’école « normale », n’est pas adaptée à ces enfants et qu’ils seront dirigés vers l’enseignement spécialisé. Le moment qui se situe entre les deux, et que nous appellerons « l’orientation », relève de situations et de ressentis qui peuvent être plus ou moins difficiles à vivre. Celui-ci varie en fonction des personnes et des contextes dans lesquels se déroule l’orientation. Dans la partie théorique, nous avons tenté d’expliquer ce qu’est la déficience intellectuelle et pourquoi elle est inadapté. Cette inadaptation induit la nécessité d’une prise en charge dans laquelle nous incluons le travail d’une équipe pluridisciplinaire dans un centre et l’enseignement spécialisé. Le vécu s’accompagne généralement de la découverte et de l’annonce des difficultés de l’enfant. C’est lorsque les parents apprennent que l’enfant a des troubles, des déficiences et/ou des retards, qu’est introduite et envisagée l’orientation scolaire vers l’enseignement spécialisé. Nous devons aussi prendre en considération les représentations. Elles vont venir influencer la manière dont ces évènements sont perçus et acceptés par les parents Nous avons choisi de rencontrer quatre enfants et leurs mères. Les rencontres nous ont servi à récolter les informations relatives aux situations que nous avons envisagées et à en réaliser une analyse. Quel que soit le contexte de l’annonce des difficultés, le vécu de l’orientation scolaire vers l’enseignement spécialisé et les représentations qui viennent les colorer, ce sont des moments qui restent difficiles à vivre et à accepter. Ils renvoient à des sentiments et à des ressentis négatifs que ces mères et ces enfants doivent affronter. Mais c’est également ce qui les fait avancer car, pour les mères, l’important c’est de faire tout ce qui est possible pour que l’enfant finisse par s’épanouir.