Impact des infrastructures agricoles sur les communautés de Carabidae

Abstract

Ces dernières décennies, l’agriculture n’a cessé de vouloir augmenter ses rendements. Pour atteindre cet objectif, l’amélioration végétale, la mécanisation ainsi que l’évolution des connaissances agronomiques ont été nécessaires. L’impact de ces évolutions sur l’environnement est non négligeable. Ainsi, selon un rapport du Millenium Ecosystems Assessment, le taux d’extinction serait 1000 fois supérieur au taux moyen d’extinction. Afin de diminuer l’impact de notre agriculture sur notre environnement tout en permettant de nourrir la population de demain, des recherches sur une agriculture durable et performante se réalisent. Dans cette optique de diminution de l’impact de l’agriculture, il a été démontré qu’augmenter l’hétérogénéité des parcelles est un point important. Ainsi, diverses mesures, telles que les mesures agro-environnementales et climatiques, sont mises en place. Elles permettent de soutenir financièrement les agriculteurs tout en installant un cadre légal à ces mesures. Notre étude a testé l'influence (sur les communautés de carabes) que peuvent avoir les infrastructures écologiques aménagées (IEA) que sont les couverts nourriciers se trouvant en bordure de parcelles agricoles sur les infrastructures écologiques relictuelles (IER) telles que les haies et les bandes enherbées se trouvant en bord de route qui, elles, sont plus anciennes. Mais nous avons évalué également l’impact des IEA sur la culture céréalière. Pour ce faire, quatre parcelles ont été sélectionnées et ce, dans trois paysages que sont Burdinne, Perwez et Thuin. Il ressort de notre étude que l’impact des IEA, tant sur les IER que sur les cultures, est faible. Dans certaines parcelles, un effet positif est détecté, tandis que dans d’autres, l’effet semble négatif. Ces effets ne peuvent être entièrement liés à l’IEA car un effet du paysage sur les abondances a été démontré ainsi qu’un effet de l’infrastructure écologique sur la richesse. Ces faibles différences nous font dire que l’étude du stade larvaire, qui a une plus grande sensibilité et est moins enclin à faire face aux changements, est peut-être un sujet d’étude à approfondir. Mettre en place des infrastructures favorables ainsi que des pratiques agricoles respectant le cycle de vie des carabides demande de meilleures connaissances de celui-ci.