Le vécu de grossesse : représentations maternelles et connaissances des effets de consommation

Abstract

Les prémices du concept de parentalité et de ceux de la toxicomanie émergent dans les années 60, depuis lors ces deux thèmes ont été largement étudiés. Néanmoins, le thème de la toxicomanie, perçu comme un phénomène de société entraînant des conséquences grave pour l’individu et la société, reste toutefois délicat à aborder ouvertement en société, principalement lorsqu’il est associé à la maternité et à ses représentations. Par conséquent, nous supposions la préexistence d’une méconnaissance de la part des femmes quant à la nature des incidences de consommation encourus par le fœtus et l’enfant. Nous présumions également que les représentations maternelles différaient chez la femme toxicomane de celles présentent chez la femme issue de la population générale. Notre recherche qualitative s’est échelonnée durant une année universitaire. Cinq femmes consommatrices occasionnelles, une femme toxicomane et quatre femmes non-consommatrices ont collaboré à notre étude (N=10). Le recueil de données a été réalisé à l’aide d’un entretien semi-directif, nous permettant de réaliser le génogramme de chacune d’entre elles et d’appréhender leurs représentations maternelles ainsi que leurs connaissances des effets des drogues sur le fœtus et le bébé. Les résultats de notre étude ont permis la validation de nos hypothèses malgré la présence non négligeable de limites cloisonnant notre recherche à un cadre de travail universitaire et ne rendant possible l’extrapolation de nos résultats à la population générale et/ou toxicomaniaque.