La délinquance des adolescentes et leur affiliation aux pairs

Abstract

Dans ce travail, nous questionnons la délinquance des adolescentes et leur attachement au groupe de pairs. Le processus adolescentaire est synonyme d’évolution pouvant provoquer des pertes de repères au profit de nouveaux espaces à investir. L’attachement, construit par les figures parentales, va guider l’enfant puis l’adolescent vers la découverte de nouvelles relations. Dans le cas d’une défaillance de l’attachement parentale, une dévalorisation de soi peut s’installer amenant l’adolescente à percevoir certains comportements ou situations comme le signe d’un rejet social. Ainsi, le sentiment de solitude éprouvé peut conduire à des symptômes dépressifs, et/ou à l’adhésion de groupes antisociaux, lorsqu’il est vécu négativement. Ces différents aspects sont investigués pour la gent féminine plus particulièrement, à travers une démarche qualitative. Celle-ci se centre sur l’analyse d’entretiens semi-directifs étayée par différentes échelles auprès des adolescentes placées en institution. Il est possible de constater que la défaillance de l’attachement se manifeste par une problématique communicationnelle essentiellement, influençant les adolescentes dans leur trajectoire délinquante. L’adhésion à un groupe de pairs favorise le sentiment d’appartenance, et adopter des comportements antisociaux à la manière des adolescents, peut conforter l’estime de soi. Mots clés : adolescentes, délinquance, attachement, figure parentale, estime de soi, sentiment de solitude, symptômes dépressifs, groupe de pairs, démarche qualitative.