Les différentes facettes de l'interaction bidirectionnelle parent-enfant et leurs implications dans le développement du langage entre 12 et 24 mois

Abstract

À travers la littérature, il est clairement établi qu’un retard langagier entraine des répercussions dans d’autres domaines de développement tels que l’alphabétisation, les parcours scolaire et professionnel. Compte tenu des problèmes sur la vie à long terme de l’individu liés au retard de langage, il est primordial d’investiguer précocement l’interaction parent-enfant afin d’identifier les pratiques éducatives parentales susceptibles de renforcer l’acquisition du langage, et celles qui au contraire, peuvent être délétères. De nombreuses études ont porté sur des programmes d’intervention ciblant l’amélioration des comportements parentaux dans le but d’améliorer indirectement les compétences langagières de l’enfant. Ces recherches ont mis en évidence que certains facteurs, en particulier la sensibilité parentale, favorisent le développement langagier du jeune enfant. Toutefois, nous ignorons la nature de cette influence et comment elle a lieu. De plus, de nombreux autres paramètres sont encore peu explorés, tels que l’expressivité parentale, le plaisir ou encore la créativité du parent au cours du jeu. Notre mémoire vise à explorer les différentes facettes de l’interaction parent-enfant en lien avec l’acquisition du langage grâce à un outil encore non testé : la grille « Parental Behavior Rating Scale » (PBRS) de Sylvestre, Brassart et Di Sante (2016). Les liens qu’entretiennent le genre du parent, le rôle social, l’âge de l’enfant et le niveau d’instruction des mères sur les différentes facettes de l’interaction ont été évalués, ainsi que la relation qu’entretiennent les différentes facettes de l’interaction sur le développement langagier de jeunes enfants en croisant les données obtenues à la grille « PBRS » avec les résultats récoltés à un inventaire lexical (IFDC).