Dans quelles conditions la carte mentale peut-elle servir l'apprentissage par la lecture chez les élèves de quatrième primaire ?

Abstract

Par notre expérience, nous avons souvent rencontré des élèves en difficulté par rapport à la compréhension en lecture. Tandis qu'en 2007 Sylvie Cartier stipule que « l’une des situations d’apprentissage les plus importantes pour la réussite des cours, l’obtention du diplôme et la poursuite des études est sans contredit la situation d’apprentissage par la lecture », un modèle « Apprendre en lisant » a été élaboré en 2007 par Cartier et al. Pour que l’apprentissage par la lecture (APL) puisse se faire, l’enfant doit comprendre ce qu’il lit et apprendre à mobiliser les processus de compréhension de manière de plus en plus automatique. Dans la revue littéraire, nous pouvons lire que les stratégies de compréhension en lecture développées par Jocelyne Giasson (2013) devraient être enseignées. Avec la carte mentale, pensée par Tony Buzan (2012), les élèves peuvent mettre en valeur différentes idées et les articuler entre elles ce qui est plus difficile avec l’écriture traditionnelle. La carte heuristique peut montrer aux enfants comment apprendre par eux-mêmes. Nous souhaitions mesurer l’impact de la mise en place d’activités d’APL dans notre classe avec pour question de recherche : « Dans quelles conditions la carte mentale peut-elle servir l’APL chez les élèves de quatrième primaire ? ». Notre recherche était à visée compréhensive et se déroulait dans une classe de 30 élèves de 4° année primaire. Il a été question, d’une part, de rendre visibles les stratégies de compréhension à la lecture lors de leçons de savoir lire et, d’autre part, de permettre aux élèves d’APL lors des leçons d’éveil d’utiliser la carte mentale comme outil de communication qui montre et qui structure l’information ainsi que d’utiliser les questionnaires élaborés par Cartier (2007) pour favoriser l’autorégulation. Nous avons vérifié nos hypothèses à l’aide de données quantitatives et qualitatives. Les données quantitatives étaient tirées de tests de compréhension de l’écrit issus d’épreuves « Pirls », ceux-ci servant de prétest et de post-test. Les données qualitatives quant à elles étaient récoltées essentiellement dans les questionnaires auto-rapportés de l’élève, dans ses productions et dans des échanges oraux au sein du groupe. Nous avons relevé un impact positif à la mise en place d’activités d’APL favorisant une amélioration de la compréhension en lecture.