Aspects psychosomatiques des grossesses prolongées. Une recherche exploratoire au CHR Citadelle de Liège

Abstract

Les grossesses prolongées sont un domaine très peu investigué en psychologie clinique. Or, on sait grâce à la littérature médicale que ce sont des grossesses « à risque », liées à des complications maternelles et f tales. Les patientes sont suivies en fin de grossesse et dans les premiers jours post-partum. Cette étude comporte trois groupes : le groupe des "accouchements naturels" (avant 41 semaines), le groupe des "inductions à terme" (entre 40 et 41 semaines), et le groupe des "grossesses prolongées" (à partir de 41+0). Vers 40 semaines, les patientes complètent un questionnaire d'anxiété (STAI-Y), d'entente conjugale (DAS-16), de symptômes dépressifs (EPDS),et de peur de l'accouchement (EPA). Un entretien semi-structuré sur les représentations maternelles (IRMAG) est également proposé. Trois jours après leur accouchement, les patientes complètent à nouveau un questionnaire d'anxiété (STAI-Y forme A) et de symptômes dépressifs (EPDS), ainsi qu'un questionnaire sur l'estime de soi maternelle (MSI). En parallèle, des données médicales sont relevées (Apgar, poids et taille de naissance, complications maternelles et néonatales). Notre principale question de recherche était de savoir dans quelle mesure les grossesses prolongées de distinguent des accouchements à terme en ce qui concerne les variables psychologiques mesurées. Dans un second temps, nous avons cherché à mettre ces données en lien avec les aspects médicaux de la grossesse et de l'accouchement.