Comment les enseignants de deuxième année du secondaire en mathématiques et français perçoivent-ils le CE1D devenu obligatoire ?

Abstract

L’objet de ce mémoire est l’analyse des opinions des enseignants de 2ème année secondaire à propos du CE1D, épreuve externe certificative de fin du 1er degré secondaire inférieur, correspondant à la 3ème étape du continuum pédagogique. Cette épreuve est devenue obligatoire depuis l’année scolaire 2012-2013 en Communauté française de Belgique et ce pour les mathématiques et le français. Un questionnaire sous forme électronique a été proposé aux enseignants concernés via les chefs d’établissement des différentes écoles de la Communauté française. 152 enseignants y ont répondu. L’échantillon de l’étude est un échantillon de convenance. Toutefois, il se rapproche des caractéristiques de la population visée. Le questionnaire était divisé en deux grandes parties. La première partie comprenait 6 items à choix multiples à propos du profil de l’enseignant. La seconde partie comprenait 42 items utilisant les échelles de Likert (passant de « pas du tout d’accord » à « tout à fait d’accord », une colonne « sans avis » était également présente). Les thèmes suivants étaient abordés dans les items : leur perception générale, la certification par l’évaluation externe, l’adaptation de l’enseignement, les programmes, l’injustice sociale, les modalités de correction et de passation de l’épreuve. L’analyse des résultats montre que la plupart des enseignants sont plutôt favorables à l’introduction du CE1D (+/-80%). Trois quart des enseignants considèrent que le CE1D permet d’uniformiser les exigences. Cependant, une majorité des enseignants indique également que le niveau de l’épreuve est trop facile. Une analyse approfondie, par cluster, permet de cibler trois profils d’enseignants plus ou moins favorables au CE1D. Le premier profil (1/3 de l’échantillon) regroupe principalement des enseignants de mathématiques d’écoles officielles qui perçoivent positivement l’introduction du CE1D. Le deuxième profil (1/5 de l’échantillon) regroupe essentiellement des enseignants plus âgés que la moyenne de l’ensemble de l’échantillon. Ils sont réfractaires au niveau d’exigence du CE1D qu’ils considèrent comme étant trop facile. Le troisième profil (la moitié de l’échantillon) est constitué principalement de jeunes enseignants ayant peu d’ancienneté provenant du libre. Ils critiquent l’organisation de l’épreuve ainsi que son niveau d’exigence qu’ils considèrent comme étant trop facile.