Le blaireau, réservoir sauvage de Mycobacterium bovis, représente-t-il une menace pour les exploitations bovines belges ?

Abstract

La tuberculose bovine est une zoonose mondialement répandue aux répercussions économiques, écologiques et sociales catastrophiques. Cette maladie, causée par l’agent étiologique Mycobacterium bovis (M. bovis), peut infecter de nombreuses espèces animales, notamment le blaireau et le bovin. Au niveau européen, la tuberculose bovine fait l’objet d’une surveillance et de restrictions très strictes. Certains pays tels que la France et la Belgique en sont officiellement indemnes. Dans d’autre, comme la Grande-Bretagne et l’Irlande, malgré leurs campagnes d’éradication intensives, la tuberculose bovine demeure endémique dans certaines zones. La problématique de cette maladie est principalement son atteinte des populations de bovins qui y sont exposés. Le blaireau pourrait représenter un réservoir sauvage de tuberculose à cause de la cohabitation entre bovins et blaireaux. En outre, le mustélidé pourrait jouer un rôle central dans le maintien des mycobactéries dans l’environnement ainsi que dans la transmission de celles-ci aux bovins. Ce travail se divise en deux parties distinctes : d’une part une revue bibliographique, d’une autre part une partie pratique. L’objectif était de déterminer la prévalence de M. bovis chez des blaireaux dans une région de Wallonie dans laquelle la tuberculose a été détectée dans 2 élevages bovins fin 2020 et en 2021.