Quel est le rapport à l'écrit chez les enseignants AESI français en province de Liège et quels sont les dispositifs pédagogiques de l'écrit mis en place par les enseignants identifiés comme scripteurs ?

Abstract

Ce mémoire a pour but d’analyser le rapport à l’écrit des professeurs de français en province de Liège d’une part et de vérifier l’hypothèse de l’existence d’un lien entre enseignant identifié comme scripteur et pratiques de classe en phase avec les dernières recommandations de la didactique de l’écriture d’autre part. Les études l’ont montré, le rapport à l’écrit des enseignants se révèle trop souvent problématique et la question se pose : comment enseigner l’écrit si le rapport entretenu avec l’écrit est lui-même problématique ? Restaurer ou développer le rapport à l’écrit des enseignants s’avère essentiel et s’inscrit encore trop timidement au cœur des gestes nouveaux recommandés par les didacticiens de l’écriture pour améliorer les compétences scripturales de nos apprenants. Notre recherche se construit autour d’une méthode mixte : quantitative, sur base d’un questionnaire interrogeant le rapport à l’écrit dans ses dimensions affective, praxéologique, conceptuelle et axiologique en nous inspirant des travaux de C. Blaser, et qualitative construite autour d’entretiens compréhensifs d’enseignants identifiés comme scripteurs. La recherche a révélé, au sein de notre échantillon, un rapport à l’écrit ambigu, voire paradoxal. Les entretiens compréhensifs ont révélé chez les enseignants-scripteurs des pratiques déclarées en phase avec les dernières recommandations de la littérature scientifique. Au vu de ces constatations, travailler sur le rapport à l’écrit des enseignants est, selon nous, un geste à intégrer au même titre que les autres principes recommandés par les didacticiens.