Travail de fin d'études: Quelle peut être la place du sport au sein d'un Parc National ? Cas d'étude: les portes d'entrée du Parc National de Haute Campine

Abstract

Comme beaucoup d’autre pays industrialisés, notre pays a connu une évolution démographique importante et une urbanisation croissante entrainant une imperméabilisation massive des sols au détriment des zones « naturelles ».

Cette population croissante et de plus en plus sédentaire a poussé les scientifiques à effectuer différentes recherches ; dont certaines concernant le bienfait des pratiques sportives sur la santé. Dans le cadre de celles-ci et dans une vision de santé publique plus globale, l’Union Européenne et ses états membres se sont inscrits dans une dynamique de mise en place d’éléments permettant d’encourager les citoyens à effectuer du sport de manière régulière.

De surcroît, des phénomènes sociétaux et écologiques tels que : réduction du temps de travail, télétravail, horaires variables, hausse du prix des carburants, changements climatiques, … ont également contribué à encourager de plus en plus de personnes à pratiquer de manière quotidienne des activités sportives.

L’apparition de la pandémie mondiale due à la COVID 19 n’a fait qu’accentuer cette prise de conscience collective en modifiant fondamentalement nos habitudes de vie. Cela s’est également marqué dans la manière de pratiquer le sport en poussant les gens à le faire en pleine nature plutôt que dans des milieux confinés.

Alors qu’au fil du temps, les idées préconçues et connaissances à propos des bienfaits de la pratique sportive effectuée en milieu naturel sur la santé physique et mentale des personnes se sont vérifiées scientifiquement ; un réel engouement pour ces pratiques dans la conscience collective a vu le jour. Faisant apparaître d’autres manières de pratiquer les sports et provoquant un effet d’enchainement dans la découverte de nouvelles pratiques sportives en extérieur (par exemple du paddle sur plan d’eau).

En tant que futur architecte paysagiste, il semble toutefois important de se poser la question sur les éventuels effets négatifs que pourraient avoir ces pratiques sur l’environnement au sens large et sur les paysages devenus de véritables supports à celles-ci au fil des années. Et, plus précisément dans le cadre de ce travail, il s’agit d’essayer de comprendre la place que ces pratiques occupent dans les milieux naturels à grand intérêt biologique, tel que les Parcs Nationaux et/ou Naturels.

C’est pour cette raison que le système ingénieux et intéressant des portes d’entrée, tel qu’utilisé et mis en place dans le Parc National de Haute Campine, fera l’objet d’une analyse par fiche et ce afin de mieux comprendre le rôle et l’intérêt de chacune d’elles en termes d’attrait du point de vue sportif et récréatif, en périphérie du Parc National.

Cette étude m’aura ainsi permis de comprendre le rôle déterminant et central de ces portes d’entrée sur la gestion des flux et des pressions humaines exercées sur le milieu naturel. Elle m’a aussi donné l’occasion de constater que le traçage et le balisage des boucles destinées aux promeneurs et sportifs ont été pensés dans le but de préserver le cœur du Parc National ainsi que ses zones vulnérables, à très vulnérables.

Cette approche pourrait éventuellement servir de « modèle » pour le développement d’autres Parc Nationaux en Belgique et ailleurs.

Mon idée d’analyse est donc d’ouvrir les yeux du lecteur sur les moyens mis en place par le Parc National pour concilier accueil du public, sport et biodiversité ; tout en tentant de proposer certains éléments d’amélioration, même si minimes, des aménagements déjà présents.

La réponse apportée par ce travail permet donc de constater que les pratiques sportives, telles qu’étudiées, ont bien leur place dans des milieux naturels, même d’exception, comme celui-ci. Mais cela doit se faire de manière réfléchie, encadrée et limitée.