Le biais d'attributions hostiles chez les enfants d'âge préscolaire et scolaire : l'influence de l'attachement

Abstract

Cette étude a pour objectif d’étudier le lien entre le biais d’attributions hostiles et l’attachement chez les enfants d’âge préscolaire et scolaire. Elle tente plus précisément d’étudier l’influence de l’attachement sur le développement du biais d’attributions hostiles. L’échantillon de la recherche comprend 70 participants âgés de 4 à 9 ans de la Fédération Wallonie-Bruxelles issus de la population tout venant. L’étude s’est déroulée en deux phases. La première consistait en un questionnaire en ligne, rempli par le parent. La deuxième phase consistait en la rencontre de l’enfant. La deuxième phase consiste en la rencontre de l’enfant. Cette seconde phase a pour but d’obtenir le profil d’attachement de l’enfant grâce aux histoires à compléter (Bretherton et al., 1990), une évaluation des attributions d'intention de l’enfant via l’Intention Attribution test for Children (IAC ; Vanwalleghem, 2016), leur niveau d’agressivité par le Child Behavior CheckList (CBCL; Achenbach & Rescorla, 2000) ainsi qu’une approximation de leurs capacités intellectuelles via La WPPSI-IV (Weschler, 2014) ou la WISC-V (Weschler, 2016). Malgré le nombre réduit de résultats significatifs, les coefficients de corrélation semblent indiquer que les enfants sécures présentent moins de risque de développer un biais d’attributions hostiles contrairement aux enfants désorganisés. Les résultats semblent également indiquer que le biais d’attributions hostiles est négativement corrélé avec l’âge.Contrairement à ce qui était attendu au vu de la littérature, peu de résultats se sont révélés significatifs, empêchant ainsi de confirmer ou d’infirmer les hypothèses formulées. Il semble nécessaire de répliquer cette étude avec un échantillon comprenant plus d’enfants qui présentent des difficultés comportementales afin de vérifier à nouveau les hypothèses basées sur la littérature. Intégrer ces enfants permettrait d’augmenter les chances d’évaluer des enfants présentant des biais d’attributions hostiles.