Etude des populations de mammifères et des aspects paysagers d'influence par pièges photographiques au sein des friches urbaines et péri-urbaines de Wallonie

Abstract

Au cours des dernières décennies, l’urbanisation et l’anthropisation des milieux en Europe n’ont eu de cesse de modifier les écosystèmes. Mais alors que certaines espèces subissent la pression anthropique et voient leur aire de répartition se réduire, d’autres réussissent à s’adapter à la vie proche de l’humain. A tel point qu’elles se sont mis à coloniser des milieux urbains tels que les friches industrielles de Wallonie. Ces milieux sont relativement récents et par conséquent les informations disponibles au sujet des espèces présentes viennent à manquer. C’est donc avant tout dans le but de déceler quelles espèces sont logées dans les friches qu’un échantillonnage via pièges photographiques fut réalisé au sein de 12 friches réparties le long du sillon Sambre-et-Meuse dans les régions de Charleroi et Liège. Il en ressort qu’au moins 13 espèces de mammifères sont présentes parmi lesquelles, l’humain, le chat domestique, le lapin de Garenne, le renard roux et le blaireau européen sont bien plus représentés en terme d’effectifs. Différents indices ont été calculés (l’occupation naïve, le RAI, l’indice de diversité de Shannon, l’indice d’équitabilité de Piélou) et permettent de remarquer une bonne diversité spécifique à travers les sites, accompagnée d’un léger déséquilibre dans la structure. Ces indices traduisant la dominance d’une minorité d’espèce, ils sont accompagnés d’ANOVA de la richesse spécifique selon la localisation et selon le type de milieu, d’une NMDS et d’une matrice de corrélation. Il en ressort un effet significatif du type de milieu ainsi qu’une divergence entre deux des quatre zones considérées. En outre, la matrice dévoile de potentielles relations interspécifiques d’influence