Paysages de mémoire : Etude, analyse et valorisation de vestiges de la première guerre mondiale sur le front franco-belge

Abstract

La Première Guerre mondiale est le premier conflit de l'histoire humaine à marquer aussi profondément le paysage. Un siècle après les faits, des vestiges de cette destruction de masse sont encore présents. Cette étude inventorie et analyse les vestiges les plus remarquables des paysages de la ligne de front Franco-Belge. Cette analyse comprend les aspects juridiques, écologiques, économiques, sociaux et culturels ainsi que les techniques d'entretiens et d'aménagements qui découlent de ces polémo-paysages. Les vestiges inventoriés, depuis la Mer du Nord jusqu'à la frontière Suisse, sont répartis en cinq types caractéristiques de la Première Guerre mondiale. Les tranchées, structures typiques de cette guerre dite «Guerre des tranchées» sont des fossés de protection, construits par les soldats. Les cratères de mines, sont issus d'explosions causées par de grandes quantités d'explosifs, déclenchées depuis des mines creusées sous les tranchées ennemies. Il en résulte d'impressionnants cratères, également appelés entonnoirs de mines. Les forts sont des ouvrages défensifs, positionnés autour des villes ou à proximité de zones stratégiques. Les villages détruits, constituent la mémoire des populations qui vivaient dans ces lieux, avant la guerre. Enfin, les infrastructures de la Grande Guerre, regroupent les aménagements mis en place pendant le conflit mondial et toujours visibles aujourd'hui. Les facteurs liés au paysage sont des enjeux culturels mis en évidence par l'élaboration de statuts de protection, le développement de l'archéologie moderne et d'un tourisme de mémoire. On observe également des phénomènes écologiques particuliers sur les champs de batailles. Enfin, des problématiques d'entretiens et de conservation préoccupent les acteurs du paysage.