Influence du stress précoce sur les effets locomoteurs de l’éthanol à l’adolescence et à l’âge adulte

Abstract

Ce travail étudie les effets d’un stress précoce et l’impact de celui-ci sur les effets stimulants de l’éthanol à 2,5 g/Kg. Cette étude est réalisée chez la souris Swiss adulte et chez la souris Swiss adolescente afin d’obtenir une comparaison entre les différents âges. Il est important d’étudier la relation entre le stress précoce et l’addiction à l’alcool puisque ce type de stress pourrait peut-être augmenter les risques de développer une dépendance à cette substance. Ce mémoire pose plusieurs hypothèses. Premièrement, chez l’adolescent, le stress précoce mettrait en évidence une sensibilisation locomotrice chronique (normalement absente à cet âge) en réponse à un traitement à l’éthanol. Deuxièmement, chez l’adulte, le stress précoce potentialiserait la sensibilisation locomotrice observée en réponse à un traitement à l’éthanol. Enfin, dans le cas où nous obtenons une sensibilisation locomotrice dans les deux groupes d’âges, celle-ci serait plus importante à l’adolescence qu’à l’âge adulte. La locomotion des sujets est enregistrée grâce à des actomètres. Les résultats obtenus n’ont pas permis de confirmer nos hypothèses de départ. Chez les adolescents, la locomotion, suite à la première injection d’éthanol, est tellement importante qu’un effet « plafond » pourrait peut-être empêcher l’expression de certaines différences existant entre les différents groupes. Chez les adultes, la sensibilisation locomotrice chronique ne s’exprime ni chez les sujets ayant subi un stress précoce, ni chez les sujets non stressés ; il n’est donc pas possible de confirmer ou d’infirmer la seconde hypothèse. La dernière hypothèse ne pourra pas être vérifiée puisque la sensibilisation chronique ne s’exprime dans aucun des deux groupes d’âges. Ce travail a permis néanmoins de mettre en exergue certaines pistes potentielles. Premièrement, chez les adolescents, les sujets ayant subi un stress précoce seraient moins enclins à explorer un nouvel environnement. Deuxièmement, chez les adultes, le stress précoce potentialiserait la réponse aigüe à l’éthanol en intra-sujets et en inter-sujets.