Caractérisation des conditions hydrogéologiques du bassin versant de la retenue d'eau de Kierma (Burkina Faso)

Abstract

Le Burkina Faso est un pays d’Afrique de l’Ouest enclavé dans les terres. Son climat nord-soudanien lui confère une quantité réduite de précipitation concentrée principalement lors de la saison de pluie et une température élevée tout le long de l’année. Ces conditions favorisent l’évapotranspiration. À cela se rajoute une agriculture locale très demandeuse en eau. Pour améliorer cette dernière, des retenues d’eau ont été créées pour permettre une agriculture en dehors de la saison des pluies. Les retenues sont assec vers début mars à cause d’une surexploitation, une solution alternative est recherchée. L’étude de la retenue de Kierma dans la région du Centre-Sud a pour but de caractériser la nappe aquifère sous-jacente. Ce travail se concentre sur la caractérisation du bassin versant de cette dernière pour améliorer sa compréhension. Un recouvrement du bassin versant a été fait par le biais des différentes prises d’eau dans celle-ci. Il s’agit de puits et forages construits dans le but d’alimenter les villages. 203 points ont donc été recensés dans la retenue et analysés à la sonde multiparamétrique. Le niveau d’eau dans les puits permit la création d’une carte piézométrique. Celle-ci montre une masse d’eau unique qui s’écoule vers la retenue avec un possible gain dans le sud du bassin versant. 58 échantillons ont été sélectionnés dans les 203 points d’eau pour subir une analyse chimique en laboratoire. Le diagramme de Piper a permis de connaître le faciès de l’eau. Elle est de type carbonaté calcique et magnésien. Une différence de composition chimique entre les puits et les forages a également été observée. Les puits sont plus riches en calcium alors que les forages le sont en magnésium, fluor, sodium, bicarbonate sans variation de potassium dans la colonne d’eau. Cette différence a été expliquée par l’altération différencier des minéraux présents dans les roches composant le bassin versant et l’apport de matière organique par le bétail vivant sur la retenue.