Etude du vécu de l'enfant placé sans ses frères et soeurs (vécu de la relation fraternelle, évaluation des comportements et émotions)
Lautermann, Maïté
Promotor(s) : Haxhe, Stéphanie
Date of defense : 3-Sep-2018/11-Sep-2018 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/5977
Details
Title : | Etude du vécu de l'enfant placé sans ses frères et soeurs (vécu de la relation fraternelle, évaluation des comportements et émotions) |
Author : | Lautermann, Maïté |
Date of defense : | 3-Sep-2018/11-Sep-2018 |
Advisor(s) : | Haxhe, Stéphanie |
Committee's member(s) : | Gallo, Alicia
Houben, Sophie |
Language : | French |
Discipline(s) : | Social & behavioral sciences, psychology > Treatment & clinical psychology |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Degree: | Master en sciences psychologiques, à finalité spécialisée en psychologie clinique |
Faculty: | Master thesis of the Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Education |
Abstract
[fr] Le principal objectif de ce mémoire était de déterminer si l’interaction entre les évènements stressants de la vie et la qualité de la relation fraternelle perçue par l’enfant pouvait prédire un changement dans ses comportements, chez une population d’enfants ayant fait l’objet d’une mesure de placement, et ce, séparément de leur fratrie. L’intérêt de notre recherche réside dans le fait que la littérature relative aux effets protecteurs des relations fraternelles positives est bien plus présente dans les pays anglo-saxons que dans le monde francophone. En conséquence, les professionnels francophones accèdent moins facilement aux découvertes sur les fratries et cet accès limité aux nouvelles découvertes ne peut que retarder l’évolution et l’adaptation des pratiques sur le terrain et des politiques publiques.
Gass, Jenkins et Dunn (2007) ont démontré que l'interaction entre les événements stressants de la vie et l'affection des frères et sœurs était un prédicteur significatif d'un changement au niveau des symptômes internalisé des enfants au fil du temps. La pertinence de cette étude nous a amenée à l’étudier en profondeur et à en adopter, mutatis mutandis, sa méthodologie. Cependant, en raison de la petite taille de notre échantillon, nous n’avons pas pu réaliser de régression multiple hiérarchique pouvant donner un résultat statistiquement significatif. Il nous a dès lors été impossible de vérifier nos hypothèses par ce biais-là.
D’autre part, ce mémoire avait aussi pour objectif d’étudier le vécu d’enfants placés et séparés de leur fratrie, d’observer la manière dont ils vivent leur relation fraternelle pour tenter de mettre en évidence d’éventuels points de convergence observés au sein de cette population. Nous avons en effet pu constater quelques similarités chez les enfants rencontrés. Tout d’abord, la présence d’une carence affective chez la plupart d’entre eux, voire d’un attachement insécure chez certains. Nous avons également remarqué que la quête d’attention que les enfants pouvaient avoir à l’égard de leurs parents pouvait affecter leurs relations fraternelles, en engendrant de la jalousie entre les frères et sœurs par exemple. Ensuite, une grande partie de ces enfants rencontre des difficultés à entrer adéquatement en relation avec ses pairs. Nous avons également observé la présence d’une légitimité destructrice au sein de plusieurs fratries, qui se maintiendrait malgré les lieux de vie différents. Plusieurs enfants avaient aussi des « trous d’histoire », et enfin, nous avons constaté différentes formes de soutien et de protection entre les frères et sœurs afin de lutter contre les dysfonctionnements parentaux.
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