Travailler après la retraite officielle : Comparaison entre deux groupes "Exit forcé" vs. "Exit volontaire"

Abstract

Aujourd’hui prendre sa retraite n’est plus associé à un retrait total de la société, mais plutôt à un moment où les personnes continuent à étudier et rechercher des possibilités pour rester actif (Fasbender, Deller, Wang, & Wiernik, 2014). Souvent, on parle aussi d’une deuxième carrière, où le travail joue un rôle primordial. La pension est donc associée à une forme de transition vers une autre activité professionnelle (Kim & Hall, 2013). Peu d’études scientifiques s’intéressent aux personnes qui travaillent après la retraite officielle (Boboc & Metzger, 2003 ; Reynolds, Farrow, & Blank, 2013). C’est un phénomène qui a été traité surtout dans la littérature anglo-saxonne. De plus en plus de pays européens commencent également à s’y intéresser. Parmi les études récentes nous constatons qu’ils ne prennent pas en compte l’aspect d’avoir un choix sur la décision de prendre sa pension « l’exit volontaire » ou de ne pas avoir le choix « l’exit forcé ». Chaque forme d’exit peut engendrer des répercussions. Premièrement, nous souhaitons d’une part démontrer si les facteurs motivants sont similaires, quelle que soit la manière de sortir du marché de l’emploi (« Exit forcé » vs « Exit volontaire »). Deuxièmement, nous nous intéressons aux effets positifs et négatifs engendrés par le travail après la retraite. Ici également, nous font la différence entre les personnes en « Exit forcé » et celles en « Exit volontaire ». Nous avons utilisé la méthodologie des entretiens semi-directifs. Au total, notre échantillon représente 24 sujets. Suite aux analyses effectuées, nous avons pu constater que le facteur personnel était le plus cité par rapport à notre échantillon. Mais en général, nous ne pouvons pas confirmer que les personnes en « Exit forcé » mentionnent les mêmes facteurs de motivation que les personnes en « Exit volontaire ». Par rapport aux effets mentionnés, nous pouvons conclure que les effets sont majoritairement positifs, et cela tant pour les personnes en « Exit forcé » que pour les personnes en « Exit volontaire ». Au-delà de ça, nous ne pouvons pas affirmer avec certitude que les personnes en « Exit forcé » évoquent les mêmes effets que les personnes en « Exit volontaire ».