La Collégiale Saint-Denis à Liège. Etude pour l'aménagement du cloître et les anciens locaux de catéchisme.

Abstract

En 2011 la collégiale Saint-Denis a célébré l'anniversaire de son millénaire. Elle fut construite en 987 à l'époque de Notger, premier prince-évêque de la cité liégeoise. Elle a su s'imposer à travers les siècles et conserver de manière partielle son style primitif roman. Mais à quoi est du sa longue durée de vie ? Il faut croire que sa conception en pierres dures (grès houiller) et ses murs épais qui lui confère une allure massive, ont offert à l'église une protection pour affronter le temps. L'édifice fut également l'objet de plusieurs restaurations et a eu la chance d'échapper plusieurs fois à des catastrophes naturelle qui auraient pu avoir des effets dévastateurs. Des nombreuses collégiales de la cité de Liège, Saint-Denis fait partie des églises qui jouxtent le centre historique. Cette implantation est avantageuse car aujourd'hui, avec la revalorisation du centre ville, de nombreux commerces, espaces publiques et logements se sont développés à proximité de l'édifice. Ces atouts permettent d'augmenter la fréquentation de cette église et lui accorde une visibilité. Plusieurs sources s'accordent à dire que la fréquentation des lieux de culte chrétiens et des pratiques religieuses ont fortement baissé, tant en Belgique que dans certains pays voisins1. Un rapport datant de novembre 2018 établi par l'Église belge, fait état de cette situation, suite à des études statistiques menées sur le territoire 2. Sans la fréquentation de ces lieux de cultes, les églises tendent à disparaitre. On constate à Liège, pour la collégiale Saint-Denis, que quelques dispositions ont été prises afin de limiter ce problème. Le choix établi permet d'espérer une réappropriation des l'églises en se tournant vers des démarches touristiques et culturelles du lieu. Pour exemple, la mise en place d'un circuit des collégiales, des visites guidées lors des journées du patrimoine et la restauration d'oeuvres remarquables présentées au sein de l'édifice sont des sujets attrayants. Avec le départ des chanoines de Saint-Denis après 17983, le cloître4 n'occupe plus une place primordiale dans la vie et l'organisation de l'église. L'église passe du statut de collégiale à église paroissiale. Le cloître ne jouant plus son rôle initial5, il se transforme alors en lieu de transition vers l'église. Une petite zone est aménagée dans une des ailes de la galerie permettant aux quelques dévots de passage de se recueillir. Les anciens locaux de catéchisme accoudés au cloître et leurs combles servent aujourd'hui de débarras. Le constat est que cet ensemble de bâtiments est aujourd'hui dévalorisé mais pourrait cependant contribuer à la valorisation de l'église. Leur disposition, hors du périmètre des murs de l'église offre un atout majeur. Une fonction peut y être adjointe tout en préservant l'intimité de l'espace de culte, lors des quelques cérémonies religieuses qui persistent encore.La recherche historique et les analyses architecturales du cloître, ont pour but de constituer une amorce pour une étude visant à la restauration de l'édifice et consent à suggérer des pistes d'aménagements qui permettront de favoriser l'attrait de cette collégiale. Ces propositions rejoindront la série de dispositifs déjà adoptés par la ville et la Fabrique d'Église.