Thonnard, Julie
Promoteur(s) : Majerus, Steve
Date de soutenance : 7-sep-2015 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/980
Détails
Titre : | [fr] L'atteinte du contrôle sémantique chez les patients atteints de démence sémantique |
Auteur : | Thonnard, Julie |
Date de soutenance : | 7-sep-2015 |
Promoteur(s) : | Majerus, Steve |
Membre(s) du jury : | Poncelet, Martine
Collette, Fabienne |
Langue : | Français |
Nombre de pages : | 90 |
Commentaire : | 10 annexes |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Diplôme : | Master en logopédie, à finalité spécialisée en neuropsychologie du langage et troubles des apprentissages verbaux |
Faculté : | Mémoires de la Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Education |
Résumé
[fr] La démence sémantique se caractérise par une dégradation progressive des représentations sémantiques alors que l’accès à ces connaissances demeure relativement préservé (Gorno-Tempini & al, 2011). Cependant, très peu d’études ont exploré à ce jour l’atteinte des processus de contrôle sémantique chez les patients atteints de démence sémantique, c’est-à-dire leur capacité à manipuler leurs connaissances sémantiques préservées dans un contexte interférant. L’objectif de ce mémoire est d’investiguer de manière approfondie l’intégrité du contrôle sémantique, qui devrait être, selon les données existantes, relativement préservée. En effet, les données existantes sont rares, et cette question est primordiale afin d’assurer une prise en charge adéquate de ces patients. Dans le cadre de cette étude, nous avons évalué 4 patients atteints de démence sémantique, et 24 sujets âgés sains (répartis en 4 groupes contrôles de 10). Le diagnostic de démence sémantique a été posé selon les critères les plus récents (Gorno-Tempini & al, 2011). Deux approches expérimentales ont été utilisées. La première concerne le contrôle sémantique « contrôlé », et a été mise en place grâce à une tâche de jugement sémantique adaptée de Noonan et al. (2009). Celle-ci évalue les capacités d’inhibition de distracteurs sémantiques. La seconde approche évalue le contrôle sémantique « automatique » grâce à une tâche qui évalue l’inhibition post-sélective, c’est-à-dire le mécanisme par lequel un mot est inhibé directement après avoir été produit, afin d’éviter sa re-sélection immédiate (Biegler & al, 2008). Aucune étude n’a encore été réalisée concernant l’interférence proactive chez des sujets atteints de la démence sémantique. Les résultats des 4 patients à ces évaluations sont fort hétérogènes, de par le niveau de la maladie auquel ils se trouvent et de par l’éventuelle présence de troubles associés. Ils ne permettent donc pas d’affirmer qu’il n’y a pas d’atteinte du contrôle sémantique dans la démence sémantique. Par contre, grâce à l’analyse d’une patiente qui est à un stade débutant de la maladie et n’a pas de troubles associés, nous pouvons affirmer qu’il est envisageable qu’il n’y ait pas d’atteinte des mécanismes de contrôle sémantique chez les patients atteints de démence sémantique, à un stade débutant de la maladie.
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