Implémentation de l'approche orientante au degré supérieur de l'enseignement primaire comme dispositif de prévention du décrochage scolaire : Etude de cas dans un établissement scolaire de la région bruxelloise

Abstract

L’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles vise l’épanouissement et la réussite de chaque élève. Cependant, un nombre important d’élèves se retrouve trop vite en situation de relégation dans une filière imposée ou en situation de décrochage scolaire. Des besoins se font sentir et ce constat est appuyé par les résultats aux évaluations internationales comme PISA où la Fédération Wallonie-Bruxelles présentent les écarts de performance entre les élèves socialement favorisés et les défavorisés. Cela démontre bien un système inéquitable, dû à une logique de séparation qui présente un enseignement organisé par filières, une orientation précoce et le recours au redoublement. En se penchant sur les pratiques des systèmes scolaires dits « efficaces », un nouveau courant provenant du Canada se fraie un chemin en Europe : l’approche orientante. La philosophie de cette approche pédagogique se veut respectueuse du système éducatif déjà mis en place. Loin de prôner une restructuration ou de balayer un « déjà-là », elle est plutôt à percevoir comme un complément aux pratiques des enseignants. C’est pourquoi elle semble convenir à notre système éducatif. La présente recherche se limitera à tenter d’apporter un élément de réponse aux préoccupations d’orientation et de décrochage scolaire. La question guidant ce travail est la suivante : « Intégrer l’orientation scolaire au cursus scolaire des élèves du degré supérieur de l’enseignement primaire par le biais de l’approche orientante permet-il de prévenir le décrochage scolaire ? ». Par une étude de cas, en implémentant l’approche orientante dans une école de la région bruxelloise, il sera tenté d’en mesurer ses effets sur des élèves ciblés. Les résultats observés ne servent pas à d’autres établissements. Toutefois, ceux-ci pourraient compléter les conclusions des études antérieures, car elle vise un public plus jeune et d’un niveau socio-économique différent.