Quels sont les liens entre les variables motivationnelles, l’évaluation formative et les progrès en lecture en sixième année primaire ?

Abstract

Résumé ― Le sentiment de compétence, les types de buts, les types d’attributions causales sont autant de variables motivationnelles qui sont analysées dans la présente étude longitudinale dont l’échantillon se compose de 436 élèves de sixième année primaire. En outre, le genre, le retard scolaire ou encore la pratique de l’évaluation formative peuvent-ils expliquer les performances mais aussi les progrès que réalisent des élèves de cet âge en compréhension de lecture ? Deux des observations les plus intéressantes de ce travail ont trait aux attributions causales et les types de buts. Contrairement à ce qu’ont montré des études antérieures dont l’échantillon se composait d’élèves de l’enseignement secondaire voire universitaire, il ressort que la contrôlabilité prévaut sur le lieu de causalité. En d’autres termes, nous constatons dans la présente recherche qu’un élève sixième année primaire attribue ses performances à des facteurs contrôlables ou incontrôlables tantôt internes, tantôt externes. Aussi, en ce qui concerne les types de buts, nous obtenons des résultats montrant que le contraste approche-évitement prévaut sur celui de maitrise-performance. Autrement dit, les buts poursuivis se définissent d’abord par leur centration (approche-évitement) puis, par leur orientation (maitrise-performance). Par ailleurs, nos résultats montrent un lien évident entre le sentiment de compétence et les performances, les types de buts mais aussi les progrès que l’on peut prédire. En effet, plus un apprenant a un sentiment de compétence élevé, plus il progresse et inversement. De plus, le retard scolaire est lié négativement aux résultats en compréhension de lecture que ce soit au prétest ou au post-test. Enfin, le genre de l’apprenant est sans conteste en lien avec les performances d’une part, et les progrès d’autre part. Il apparait que non seulement les filles réussissent mieux que les garçons en lecture mais encore qu’elles progressent davantage.